jeudi 15 mars 2012

Qui veut voyager loin, ménage ses pneus

Quelle expédition qu'un séjour de vacances en 1922, mes aïeux !  Le Guide Michelin de l'époque ne badinait pas avec la sécurité de ses pneumatiques, foi de Bibendum.
Les pages du Guide sont  d'ailleurs émaillées de conseils, de réclames sur la nécessité de doter son véhicule de pneus de qualité. "La roue Michelin, par sa simplicité est la plus chic, la plus sûre et la moins chère des roues amovibles.", décrétait une annonce. Une autre vantait les accessoires indispensables du parfait automobiliste : un nécessaire Michelin comprenant notamment une boîte à pâte bouche-trous pour chambres à air, un tube à dissolution, un carré de toile gommée at autres ustensiles... exotiques (pour les profanes comme moi). Un kit aux dimensions plus modestes contenait un étui de talc ainsi qu'un jeu de leviers. Et je ne vous parle pas des sacs protégeant les chambres à air, ni de l'emplâtre tubulaire. Pas à pas, le Guide livre avec soin les explications de montage d'un pneu. Cap-ti-vant !
Michelin a vu juste et pourtant en 1922, le parc automobile belge devait être bien restreint. C'est toutefois à partir de 1907 que des revêtements de route neufs allaient se généraliser dans le pays : l'asphalte et le béton allaient dorénavant filer sur des kilomètres d'artères naissantes. Déjà, les villes étaient congestionnées par le trafic automobile. La voiture grignotait de plus en plus de terrain. La preuve. En 1908, 94 % du charroi faisaient appel à la traction animale et seulement 6 % concernaient la propulsion mécanique. La vapeur se renverse en 1926 où la traction animale ne représente plus que 26 % contre 74 % pour la propulsion mécanique.
Passons à présent au Guide michelin à proprement parler. Rien à redire. Tout y était déjà : un condensé d'infos pratiques indispensables à portée de main. Au hasard : La Louvière. Bourgade de 21.884 habitants, La Louvière mise sur la promotion de son ascenseur hydraulique. Deux hôtels pouvaient héberger les touristes, l'Excelsior à la rue du Commerce (aujourd'hui rue Albert 1er) et le Berwoets. Le "Stock Michelin" se trouvait chez Wins-Meunier, garagiste de la rue du Temple qui est d'ailleurs toujours en activité. ©

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