jeudi 27 octobre 2011

L'hygiène conjugale, il y a un siècle

Voici un petit guide qui vaut de l'or, tant il démontre bien comme les moeurs ont été bouleversés en un siècle. Publié dans la collection "Bibliothèque M. Charles à un franc. Série médicale V", "L'hygiène conjugale. Conseils aux gens mariés" lance des affirmations pseudoscientifiques enrobées d'une morale amidonnée qui fait rire aujourd'hui.

Extrait :
"Si d'ailleurs elle se met d'accord avec son mari pour éviter la grossesse, soit en évitant l'épanchement du sperme dans ses organes sexuels à chaque coït (coït interrompu), soit en employant d'autres moyens nuisibles, elle s'expose d'autre part à de affections sexuelles graves.


Le sperme de l'homme - et c'est là une vérité généralement inconnue - est absolument nécessaire pour maintenir les organes féminins dans un état constant de santé.


L'abondance de cette matière procure à la femme force et santé. Les pères de l'Église qui se basaient sur la Bible pour établir que la femme doit être sous la domination du mari, avaient à ce point de vue, mis le doigt sur la vérité.

Même à un âge avancé, l'homme est le conservateur des organes féminins; le sperme est aussi nécessaire à leur conservation que la rosée est nécessaire et bienfaisante à la fleur. Sans ce liquide, les organes sexuels se dessécheraient, subiraient des inflammations ou seraient détruits par la formation de tumeurs. Et nous sommes justement redevables de cette foule effrayante de maladies sexuelles, au vice qu'Onan et sa femme pratiquaient au lieu du coït."

On ne se lasse point de feuilleter ce "guide" de nos arrière-grands-parents. Dire que cette brochure à un sou faisait partie de la collection dénommée " Bibliothèque médicale"... On croit rêver. Ajoutez-y des phrases alambiquées dont il est compliqué de suivre le fil.

Morceau choisi : "Très fréquemment, nous entendons la question suivante : Avec quelle fréquence doit-on pratiquer les rapprochements sexuels ? Maints idéalistes y répondent : simplement chaque fois où l'acte pourra être suivi d'une conception. Si la chose était vraie, tout homme aurait besoin d'un grand nombre de femmes, car notre genre de vie actuel développe précisément outre mesure les appétits sexuels, d'autre part je ne vois pas qu'on pourrait en changeant son genre de vie pour se mettre vraiment à la diète et vivre même comme des chiens, en arriver à rabaisser, jusqu'à rendre cette chose faisable, et à un tel degré, nos si violents désirs sexuels. La pratique modérée du coït est bienfaisante et bien que le but principal du mariage ne réside pas là, elle est cependant la condition fondamentale d'une heureuse vie en commun.


Voici ce qu'on peut recommander généralement aux personnes saines : entre la 20e et la 30e années, ne pas dépasser deux coïts par semaine; entre 30 et 40 ans, se contenter d'un rapport sexuel hebdomadaire, et, après la 40e année, tenir compte de l'âge et de la force de l'appétit sexuel car, plus l'homme avance en âge, et moins il devrait y penser." ©

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